Les Hauts de Turckheim version caliente

Ce samedi 7 mai a eu lieu la 7ème édition de la course "Les Hauts de Turckheim". 13km5 et 400m de D+.

Une distance et un dénivelé que nous allions devoir faire sous une chaleur suffocante.

Pour une fois, nous gérons bien la mise en place sur la ligne de départ : 2nde ligne. Nous n'aurons ni à faire des pointes de vitesse ni à jouer des coudes pour bien se placer dans la course.

Si j'avais l'impression d'aller vite en ville, mon garmin m'indiquera par la suite que je n'étais qu'à 11km/h maximum sur les 2 premiers km. Un vrai escargot.

La partie en ville et dans le vignoble passe malgré tout très vite. A peine avons nous rejoint la forêt que déjà débute la montée jusqu'à la chapelle sur un chemin forestier caillouteux. Je ferais les 2/3 de la montée en trotinnant et 1/3 en marchant vite. Ma technique paie et arrivée à la chapelle, je relance sans trop de difficultés dans le single track. Cette seconde partie de la montée qui nous mènera à la Hunabuhl sera dans un premier temps vallonée puis une longue montée raide. N'ayant ni les jambes, ni les capacités pulmonaires, je ferais cette dernière portion en marchant.

La montée passée, il reste encore 10km, le plus gros du dénivelé est fait. Une longue descente nous attend sur des sentiers puis un chemin forestier. Vu que les descentes ne sont pas mon fort, j'accroche un homme qui semble avoir un bon rythme. Grâce à lui, j'arriverais à faire cette descente entre 13 et 14km/h de moyenne. C'est pas hyper rapide mais après, il y a encore 5km à faire. Il n'est pas question d'arrivée au bas du Brandt sans un minimum d'énergie. D'ailleurs, je réussirai à reprendre les quelques courreurs qui nous auront dépassé dans cette descente sur le long faux plat précédant la cave vinicole.

A moins d'une centaine de mètres de moi se trouve la 4ème féminine. Elle m'avait dépassé dans la montée du Hunabuhl. N'ayant pas tout donné dans la descente, j'arrive à la rattraper puis à la dépasser dans la montée qui suit le dernier ravito.

Sur le faux plat memant au Brandt, je retrouve Stef. La chaleur a eu raison de lui. Il est déshydraté et n'arrive pas à enchaîner. J'aurais tellement voulu terminer cette course avec lui mais il m'encourage à le dépasser et terminer cette course pour lui.

A ce moment là, il reste encore 2km : 500mètres vallonés sur le haut du Brandt, 800m de descente dans des chemins de vigne et 700m de plat jusque la ligne d'arrivée. Le parcours m'a déjà pas mal épuisé mais ses encouragements me font puiser dans mes dernières réserves. Si sur le plat je suis à toc, je profite de la descente pour reprendre mon souffle. Cette fois-ci, la tête est en mode off, l'objectif est de terminer et ne plus me faire dépasser. J'y arrive mais de justesse. Alors que je termine en 1h07min30sec, une jeune femme termine seulement 15secondes après moi. Stef m'apprendra qu'elle m'avait grapillé du terrain sur le dernier kilomètre.

En résumé, cette course était réellement magnifique mais éreintante en raison de la chaleur. Je suis heureuse de mon temps, car il est en dessous de mon objectif initial (1h09) mais réellement déçue pour Stef dont les capacités sont largement diminuées lors de fortes chaleur.

Sur la technique de course, j'ai relevé trois points, avec Stef, que je devrais travailler ces prochaines semaines : 1. ma vitesse sur les parties roulantes, j'ai été trop lente sur les 2 premiers kilomètres (entre 10 et 11km/h) - 2. ma vitesse dans la descente, j'ai trop tenté de m'économiser - 3. un manque d'attention, c'est à l'arrivée que Stef m'a appris que la féminine me tallonait et à 15secondes près, j'aurais pu perdre ma 4ème place ce qui aurait été dommage car j'aurais pu faire la dernière descente plus rapidement.