28 juin 2011

Cross et Marathon du Mont Blanc 2011

Si le we n'avait pas super bien débuté (oublié l'essentiel du bon campeur à la maison), très vite tout à été réglé (merci CB) et oublié!

Après une nuit peu reposante (anxiété de la course et nuit froide -les aléas du camping-), le réveil sonne à 6h45, pour un départ à 8h30. La fraîcheur du matin permettra de se mettre vite en route pour prendre le départ à l'Aire de Parapente (La veille encore j'étais persuadée que le départ était donné place Balmat).

Sous les conseils de Stef, je suis dans les premières lignes. L'ambiance est au rendez-vous et l'animateur sait faire monter la pression. 08h30, top départ, je déclenche mon Garmin et passe le portique. Les premiers kilomètres se feront dans les sous bois sur de larges chemins où se succèdent plat et petites montées. Au Lavancher, 1ère montée où je me vois obligé de marcher rapidement. Se succèdent ensuite à nouveau descentes et plat jusque Argentière où de nombreuses personnes sont là pour nous encourager. A la sortie d'Argentière, 1ère vraie montée. Ca sent bon la montagne. Si sur les premiers mètres je marche, je relance vers la fin vu que la pente était moins marquée. Entre Argentière et Tré Le Champ, je rencontre un kikou, Petchou01. On discute un peu. Ca fait du bien et surtout j'en profite pour l'accrocher histoire de pas rater ma descente (mon point faible).

Nous sommes déjà à Tré Les Champs, déjà 12,2km dans les jambes et 533m de D+. Mais surtout, je réalise que je suis 6ème féminine. Non seulement, j'arrive à faire cette course plaisir sans me faire trop mal mais en plus je suis dans le top 10. Pour moi, c'est un rêve. A ce moment je pense à Stef et à tous les conseils qu'il me prodigue pour me faire progresser. Je vais tenter de garder cette place tant pour moi que pour lui!

Au ravito, j'embarque juste un verre de coca que je n'arrive même pas à boire (beaucoup trop sucré) et je m'attaque à la montée de la Flégère. Nous avions déjà fait ce parcours l'année passée mais j'avais un souvenir très vague de la montée. Longue montée avec une partie en sous bois alternant montée et descente puis une longue montée très pentue. Déjà 17km, La Flégère n'est pas loin.
Jusque là, nous étions à l'ombre mais maintenant c'est sous un soleil d'enfer et dans les pierriers que nous allons rejoindre La Flégère puis Planpraz.

Sur la dernière montée avant La Flègère, Axelle Molaret (du team salomon), me dépasse. Jusque là, j'avais réussi à la tenir à distance mais je pense avoir été trop rapide dans la première partie d'où le manque de jus pour la tenir. En tout cas, chapeau bas, elle m'a dépassé facile, d'une foulée très légère. Grand Bravo!

La Flégère, 2h03 de course, plus que 6km et environ 300 de D+ avant Planpraz. Je prendrais juste un quart d'orange au ravito sans m'arrêter. J'y suis presque et cela me motive à bien relancer. Je dépasserai encore quelques courreurs dont deux qui m'inciteront à rattraper LESERVOISIER MICHELLE qui a priori n'est pas loin. Jamais je ne la rattraperai mais mon objectif est de garder ma 7ème place et passer sous les 3h!
Je garde un souvenir très vague de cette dernière partie. C'était effectivement de vraies montagnes russes ( à peine montée, déjà tu descends), le paysage était superbe mais à part ça, c'est le vide. Même si j'ai mis une 40aine de minutes entre La Flégère et Planpraz, j'ai l'impression que ça n'a duré qu'une 20aine de minutes. Est-ce la beauté du paysage ? l'ambiance? les supporters ? aucune idée en tout cas, en moins de deux, j'étais sur la piste de ski menant à Planpraz.

La 3ème féminine vient d'arriver. Le speaker nous encourage, la musique nous motive. Alors que les jambes commencent à devenir récalcitrantes, je me prodigue des conseils à voix haute : Vas y relance. Et je relance tout comme les hommes qui sont à mes côtés. La dernière montée sera dure, et alors que je marche, Stef vient à ma rencontre et me dit "Relance Marie!". Un fou, je vous dis, est-ce qu'il voit le % de pente. Et moi, bien sûre, je relance, je trotinne. Les dernières mètres avant l'arrivée me paraîtront totalement plat!lol

Une superbe course à marquer dans les annales. Je termine en 2h44minutes et 45 secondes. Je suis 7ème féminine et 5ème Sénior. Je ne réalise pas. C'est à mes yeux un véritable exploit. Je suis réellement heureuse et d'autant plus que Stef était là pour partager ce moment avec moi.

Le lendemain, ce fut à son tour mais pour 42km et 2500m de D+. Le départ matinal (07h) nous fait lever à 05h30 du mat'... Il fait bien froid. Avec Chloé, on accompagn,e Stef au départ où nous retrouverons Olivier, Laurent, Frédy et Yvan. Petite photo de groupe et ils se mettent en place. Le départ est impressionant. Voir passer plus de 2000 courreurs qui s'engagent dans un tel challenge... Whaouw.
Avec Chloé, nous retournons au camping. Alors que Stef enchaîne les premières montées, je me bats avec les tentes decathlon pour les ranger... Et c'est moi qui gagne! ;-)
Sur les coups de 11h, nous arrivons à Planpraz. Nous aurons pas énormément à attendre avant que le 1er arrive, Pianet Nicolas qui boucle le marathon en moins de 4h. Il soufflera la première place à Fontaine Raymond sur la dernière montée. La première féminine sera Jimenez Stéphanie qui bouclera en 4h49.

Pendant ce temps, aucune info sur l'avancée de Stef, sa puce ne fonctionnait pas aussi depuis son passage à Vallorcine à 08h49, RAS. Heureusement, à son passage à La Flégère, la puce se remet à fonctionner. Il y passe en 5h10. Il est dans ses temps. Plus qu'à encaisser les dernières bornes jusque Planpraz. Et ce sera à 13h09 qu'il franchira la ligne d'arrivée. Il aura bouclé son marathon en 6h08 soit 22 minutes de moins que son objectif! Et le top, c'est qu'il est pas particulièrement entamé. Je suis vraiment fière de sa perf qu'il  a mérité!

Maintenant, le prochain objectif est la course des Chamois ce dimanche. On verra si nos jambes auront repris le dessus pour enchaîner un peu plus de 14km et 600m de D+.


27 juin 2011

Mon Marathon du Mont Blanc et ma collaboration FARTLECK

Il y a deux mois de cela, je décidais de débuter une collaboration avec Christophe MALARDE (www.fartleck.com) pour reprendre en main mon entrainement et ma préparation. Après une analyse complète de mon historique, un état des lieux du bonhomme avec un test de VMA, nous décidons ensemble de partir sur une planification de 4 entrainements par semaine. Pas facile d’autant qu’à ce moment je suis en pleine phase de compétition du trophée des Vosges avec un course par WE. Mais bon, Christophe joue de ces courses pour articuler son programme et fixe une première échéance au Marathon du Mont Blanc, j’ai deux blocs de 3 semaines pour préparer au mieux (et très tardivement) cette course.
Pour moi ce Marathon n’est pas un objectif, mais après ma participation de l’an passé, je suis décidé à y retourner pour me faire plaisir et en prendre plein les yeux, cette année j’ai fait très peu de D+ contrairement à l’an passé, et le programme que met en place Christophe est une découverte pour moi, les séances sont moins intense, elles alternent entre PMA, séances de cote et longues sorties à 150 puls, je suis ce programme à la lettre, aucune fatigue générale ne s’instaure, mais je pense être en manque de D+, même si ma dernière sortie longue à 15 jours de l’objectif me rassure un peu.
Pour corser encore le tout la semaine précédent le MMB, un déplacement professionnel imprévu m’empêche de faire ma dernière semaine, mais surtout m’oblige à un rythme de boulot de folie,  et pas mal kilomètres en voiture.
C’est donc pas totalement rassuré mais serein que je suis à 7h sur l ligne de départ, persuadé de ne pas être prêt, j’ai décidé de partir sur un plan de marche de 6h30, et courir aux pulsations, le start est donné je me cale à 150 puls comme toute les sorties longues effectuées ces dernières semaines, les kilomètres défilent et je suis facile, premier point de repère VALLORCINE je dois y passer en 2h20, j’y pointe en  1h49, pas d’arrêt ravitaillement je n’ai prévu que de refaire le plein à TRE LE CHAMPS, montée des POSETTES en 1h comme prévu, une descente très prudente (trop) et enfin le pieds de la dernière difficulté, à mon grand étonnement je continue à pouvoir courir dans les parties les moins pentues et à garder les puls à 150. Dans le bois de la Trappe, un crampe au quadri droit fait son apparition, je ne prends pas de risque et gère jusqu’à FLEGERE, là je prends 2 minutes pour qu’un kiné me fasse un étirement puis je repars pour la dernière ligne droite jusqu’à PLAMPRAZ, de nouveau j’arrive à courir, une dernière souffrance pour atteindre l’arche, galvanisé par le public et je franchis la ligne en 6h09, 409 ème au scratch et 30 V2 (1h14 de moins qu'en 2010).
Avant le départ j’aurais signé de suite pour ce chrono, tant j’étais persuadé de ne pas être prêt, les bases étaient placées, Christophe a mis en place ce qu’il manquait et corrigé les erreurs, je pars moins vite mais je suis plus régulier au final le chrono est meilleur, maintenant on va préparer la suite de la saison, il y aura encore surement des points à modifier, mais après un tel moment de joie les souffrances de l’entrainement sont plus facile à accepter.
Encore un mot sur ce WE, samedi MARIE s’alignait sur le Cross du Mont Blanc, une première pour elle, pas sur la distance mais sur le D+, elle a sortie une course ENORME en prenant la 111ème place scratch, 5ème sénior féminine, pour sa première année de compétition elle fait fort !

13 juin 2011

Dernière sortie longue avant Chamonix....

Après le tour du Taennchel, nous avons 15 jours pour nous reposer et nous préparer pour nos courses respectives à Chamonix... Stef, la Marathon du Mont Blanc soit 42km et 2511m de D+ et moi le Cross du Mont Blanc soit 21km et 1450m de D+.

Stef prépare son marathon avec sérénité. Non seulement il connait le parcours mais il sait également qu'il part dans de meilleurs conditions que l'année passé (pas de régime et une préparation physique grâce à Mallardé au top).
Perso, je suis beaucoup moins sereine. C'est clair que je connais une partie du parcours mais faire une telle distance et surtout un tel dénivelé... jamais fait. Je ne sais pas du tout sur quelle base partir et j'ai pas du tout envie de me prendre un gadin.

Quoique avec la sortie de ce dimanche, j'ai une petite base de comparaison. 3h15 de sortie(dont jardinage) , avec 30km et 1200m de D+ et autant de D-.

On verra bien...

06 juin 2011

Tour du Taennchel - Dimanche 5 juin 2011

C'était avec un peu d'appréhension que j'ai débuté cette course. Une semaine fatigante, émotionnellement et physiquement parlant, une alimentation pas forcément adéquate et surtout une première fois. Eh oui, jusqu'à présent la plus longue distance que j'avais faite en course était 13km et 600m D+ et le Taennchel en fait 22,5km et 800m de D+. Je croise les doigts et espère réussir à la terminer entre 2h09 et 2h04.

Malgré un ciel plus que voilé en tout début de matinée, la course se fera sous le soleil. Histoire d'avoir tout de suite un bon rythme, je décide de suivre Hélène Bachmann. Mais la partie en ville est à peine terminée que déjà elle est loin devant. C'est pas la fin du monde, je trouve mon rythme assez rapidement et attaque les premières montées assez bien placée (les 80 premiers).
La partie en forêt qui surplombe la route passe rapidement, nous sommes en fil indienne et il est difficile de doubler donc obligation de tenir le rythme. Arrivée à la chapelle, un faux plat nous mène au premier raidard. Malgré le % de pente et un terrain glissant, je vais le monter en petite foulée. L'idée est de m'éloigner progressivement de la coureuse qui me suit depuis la chapelle et cette montée achève le travail. S'ensuit un long faux plat puis une descente. Je regarde mes pulses, elles sont déjà à 180... Mauvais signe vu qu'un second raidard de 1km suit cette descente... Histoire de pouvoir l'enchaîner sans trop de difficultés, je ralentis pour récupérer. La tactique fonctionne, je reprends progressivement les hommes qui m'avaient dépassé dans la descente, il s'avère même que je vais leur donner le rythme tout le long de la montée.

Fin de la seconde montée, je pensais pas qu'elle serait si longue. Heureusement, elle n'était pas monotone car il s'agissait d'un single track et non l'un de ces chemins forestiers qui peuvent être vite lassant. Re-descente, je vois une féminine au loin derrière moi, pour ne pas me faire rattraper, je décide de ne pas ralentir le rythme malgré la montée vers le hameau qui m'attends un peu plus loin. Mlagré tout, à nouveau, de nombreux hommes me dépasseront et à nouveau je les reprendrais progressivement dans la montée.

N. B : C'est un point que je comprends pas : pourquoi ceux qui galèrent en montée, courent comme des fusées dans les descentes sans même prendre le temps de récupérer pour ensuite ne pas réussir à relancer car ils n'ont plus de souffle ?!?

La montée à la Grande Verrerie se fera sur la macadam en plein cagnard. Les derniers mètres avant le ravitaillement se feront en marchant vite (en fait, j'allais aussi vite en courant qu'en marchant, il y a même un spectateur qui a fait cette remarque en me voyant). Encore 1,5km et déjà la moitié de la course est faite. Avant de partir, je m'étais donné comme objectif d'arriver au 10ème kilomètre en moins d'1h, pari gagné, 59minutes et quelques secondes ;-). Maintenant, ce n'est plus que des sentiers ou des chemin forestiers avec en grande partie des descentes. Vu la distance qui me reste à faire, je décide de ne pas marcher mais trotinner sur toutes les parties très pentues. Au fur et à mesure, j'arrive à grapiller des places mais beaucoup des personnes dépassées me rattrapent dans les descentes.

C'est dingue de perdre tout ça juste parce que je ne sais pas courir en descente...
13ème kilomètre, avant dernier ravito, et fin de la longue descente, vient maintenant un long faux plat avant une dernière montée jusqu'au château puis une dernière descente jusqu'à la ligne d'arrivée...
Je suis toujours en forme malgré ma descente menée tambour battant. Cela me permet de tenir une vitesse de 12km/h. Personne devant moi, je suis obligée de m'imposer un rythme et ne pas ralentir. Il faut que j'atteigne mon objectif. 

Si en début de course je n'étais pas en forme et que je ne sentais pas du tout cette course, mon état d'esprit et tout autre maintenant, je veux tenir mes objectifs et si je peux faire mieux... c'est que du bonheur!
Au 16ème kilomètre, je dépasse Marjorie. Elle n'est pas du tout en forme, je l'invite à prendre ma foulée, on est si près du but. Malheureusement, elle n'arrive pas à suivre, c'est vraiment pas son jour. Arrive la dernière montée...

Avec 17km dans les jambes et ses quelques 700m de D+...pas facile mais c'est la dernière montée et ça, la tête s'en souvient. Finalement, elle passe très vite. Dernier ravitaillement avant la toute dernière descente. Je suis 4ème féminine et je compte le rester. Je ne sais pas trop où se situent les filles derrière moi. Aussi, je vais tout donner dans la descente malgré ma crainte des chutes. J'atteindrais presque les 15km/h. Sur un peu plus de 3km, la descente se fera sur un single track. Vu que j'étais hyper concentré, je n'ai pas pu profiter du paysage mais j'imagine le panorama que je devais avoir sur Ribeauvillé et son vignoble. Ensuite, la descente continue sur un large chemin forestier puis les deux derniers kilomètres se font en ville sur du macadam. Un homme m'encourage à prendre sa foulée, puis il accélère progressivement. 1h56minutes... il faut que je passe sous les 2h, je le suit. Alors qu'il n'y a plus que 700mètres à parcourir, le même homme me dit de prendre la foulée du courreur devant moi, il est crâmé et ne pourra tenir le rythme plus longtemps. Je suis son conseil et réussi même à dépasser mon nouveau lièvre 300mètres avant l'arrivée. Plus que 100mètres, Stef m'encourage et je pique un sprint pour terminer en 2h00"54sec.
Je suis vidée mais heureuse. Aujourd'hui je me dis que j'aurais tout de même pu me mettre un coup de pied au derrière pour passer sous les 2h...A 1 minutes près... (mon côté perfectionniste reprend le dessus!lol)

Au final, l'appréhension du départ n'avait pas lieu d'être. Je vais terminer 70ème au général, 4ème féminine et 3ème sénior féminine. Pour Stef, se sera un temps sous les 2h : 1h57 et une 4ème place de V2 (il aurait pu être 3ème pour 45 petites secondes...)

Maintenant, place à la préparation du Cross et Marathon du Mont Blanc. Les prochaines semaines seront sous le signe du dénivelé pour préparer nos gambettes aux montées alpines..

01 juin 2011

28 Mai, journée particulière

Journée particulière ou souffle le chaud et le froid, nouvelle attendue mais qui vous fiche un coup de massue sur la tête à 3 heures du départ, jusqu'au dernier moment j'étais partagé entre prendre le départ ou bacher la course, en définitive à quelques minutes du start je décide de ne pas me laisser submerger par l'émotion et faire de mon mieux.

J'ai decidé de faire un dèbut de course en me laissant guider par mes puls, pour suivre le conseil de Christophe de ne pas partir trop vite, je suis dans un bon groupe et je navigue aux alentours de la 35 ème place, arrive la bascule après la montée au chateau ou quelques coureurs m'ont passé, pour une fois et avec ce départ prudent je peux relancer efficacement dès le début de la descente, je reprends quelques places et arrive la dernière montée qui passe sans problème, maintenant il ne faut plus se poser de questions et filer vers l'arrivée.

Résultat, 1h02 et 41 ème scratch, 3ème V2 et second pour le titre départemental des courses de montagne.

Même si cela devrait me rejouir, je n'arrive à exprimer aucune joie, ce résultat est bien peu de chose.

Maintenant retour à l'entrainement pour poursuivre la preparation pour le marathon du Mont Blanc, la collaboration avec Christophe se poursuit et j'en ressent déjà quelques bénéfices, sur le plan tactique de course et maintient de la vitesse, prochain dossard dimanche à Ribeauvillé pour le Tour du TAENNECHEL, course qui sera prise comme entrainement avec un ajout en volume avant et après la course.