28 juin 2010

Marathon du Mont Blanc version blonde...

Eh oui, un nouveau week-end à Chamonix. Que demander de plus à part que Stef termine son challenge dans de bonnes conditions et sans blessure!
Pour la première fois, nous ne partons pas en amoureux mais avec Chloé. Tout comme nous, elle se réjouissait car elle allait enfin voir cette perle au milieu des montagnes dont nous parlions tant.
Arrivé le vendredi en début d'après-midi, nous prenons nos quartiers au camping. Installation des tentes, et de tout notre matériel pour un confort optimal. Puis après un bref repos au soleil, nous allons récupérer le dossard de Stef au complexe sportif. En traversant le centre de Chamonix, Chloé hallucine. Rip Curl, Element, North Face, Billabong, ... des magasins de marque... il n'y a que ça!
Après avoir récupéré son dossard, pris son maillot et son gobelet, nous allons nous poser à L'M. C'est un bar/restaurant avec une superbe terrasse avec vue sur le Mont Blanc. Là bas, je commence à regretter de ne pas m'être inscrite au Cross qui a lieu le lendemain. En fait, il s'agit d'un semi-marathon en montagne. Mais, j'ai ni mon Zsport, ni mon short. Dommage!
Le lendemain, tôt le matin, nous allons à l'Aiguille du Midi. Nous l'avions promis à Chloé et le temps était propice à cette sortie. 
L'ascension en télécabine fut aussi drôle que tourmentée mais les premiers pas de Chloé au sommet de l'aiguille du midi sont un souvenir à oublier au plus vite. Elle a malheureusement était victime malgré elle du mal de l'altitude. Maux de tête, maux de ventre et vertiges. Heureusement, au bout de 10 minutes, elle a réussi à reprendre le dessus et apprécier ce moment privilégié.

L'après-midi nous avons flâné puis acheté nos -Chloé et moi- billets de télécabine pour le lendemain. Eh oui, l'arrivée du marathon se fait 1000m au dessus de Chamonix et je me voyais mal imposer cette ascension à Chloé même si cela aurait été une rando sympa.
Dimanche matin 05h45, H- 1h15 avant le départ. Sincèrement, ce fut un lever aux aurores très très frais! Dur de se motiver mais il le falllait bien car je voulais absolument préparer le petit déj' à Stef pour qu'il ait le temps de se préparer tranquillement.
A 06h30, Stef s'en va pour se rendre à la ligne de départ. Pendant ce temps, je termine de ranger nos affaires vu que nous avions dit au gérant que nous lui rendions l'emplacement dès le matin. Si les premiers préparatifs furent assez simples -il s'agissait simplement de mettre dans les caisses, plier les couchages, etc.-, le moment où j'ai attaqué le pliage de la tente fut... comment dire...un pur bonheur! Ce fut à la quatrième tentative que j'ai réussi à vaincre la bête et la mettre dans son sac de rangement. Cela fait, je réveille Chloé pour qu'elle prenne son petit déjeuner et que nous partions sur Vallorcine pour y retrouver Stef.

A peine 30 minutes d'attente et le voilà déjà, en pleine forme ; mais le plus dur allait seulement commencer...
Pendant que Stef courait, Chloé et moi sommes allées à Chamonix nous balader puis nous montons à Planpraz. Un pique nique au soleil, lecture d'un bon polar et Stef est déjà avec nous. 7h23 minutes... Et tout ça alors qu'il était en plein régime sans aucun apport de glucides... Chapeau bas!
Et dire que nous allons d'ici un mois faire ce qu'il a fait 4 jours d'affilés. J'appréhende mais l'envie d'y être est plus forte! Vivement le 22 juillet...

Marathon du Mont Blanc

Nous revoilà à Chamonix pour ce week-end, mais cette fois j'y serais avec un dossard sur le dos (ou plutôt la poitrine). En début d'année alors que notre tour du Mont Blanc n'était encore qu'un projet en cours de réalisation, je m'étais inscrit au Marathon du Mont Blanc. Si la distance est bien celle d'un marathon il faut y ajouter un dénivelé positif de 2511m.

Dimanche matin 7h00 je suis sur la ligne de départ avec 11 kilos de moins, mais toujours en plein régime. Cela fait 11 semaines que je n'ai pas avalé de sucre lent. Et nos dernières sorties m'ont démontré que la forme était là, mais que je n'ai pas l'énergie nécessaire pour tenir la distance.

Objectif 7h00 pour boucler la course. Pendant que j'effectue les premiers kilomètres, Marie se bat avec le pliage de la tente. Vous savez, celle qu'on lance en l'air, qui se déplie toute seule, mais dont le principe n'est pas réversible. On a prévu de se retrouver à Vallorcine, après 18 kms, se sera la seule fois que je verrais Marie et Chloé durant la course. Je les retrouve comme prévu pour récupérer mes bâtons. Je suis dans mes temps de passage et tout va bien ; le dur commence maintenant avec la montée du premier col. Au sommet nous sommes à mi course, je suis toujours dans le timing, la descente qui suit va être le début du calvaire : plus de jambe, plus de jus, impossible d'accélérer et de relancer sur le plat. Je m'y attendais, mais la route est encore longue et seule la moitié du D+ a été fait.

A Tré les Champs le ravitaillement est là, à partir de là il ne reste que 12 kms, mais quasiment qu'en montée. A ce moment je me dit que je n'abandonnerais pas, je pense à Marie et Chloé qui m'attendent la haut à l'arrivée. Paradoxalement les montées passent assez bien, alors on coupe le cerveau, je prends un rythme qui va me permettre de rejoindre l'arrivée doucement mais sans jamais m'arrêter. Il fait une chaleur étouffante, on ramasse les morts, il y a des coureurs arrêtés de partout, hagard, à la recherche d'air ou d'énergie, un petit mot d'encouragement à chacun, mais ne pas stopper, ne pas céder à la tentation, toujours avancer, chaque pas me rapproche de l'arrivée.

Flégère est là, il ne reste que la partie en montagne russe sur le chemin en balcon suivie de la terrible montée sur Planpraz. La voix du speaker est perceptible, mais il ne faut pas s'emballer, elle se rapproche de plus en plus. Maintenant la tente d'arrivée est bien visible mais il faut sacrément lever la tête.

Lâcher les dernières forces, ne pas réfléchir, ne surtout pas s'arrêter au risque de ne plus repartir. J'ai mal partout, le public nous encourage, je passe la ligne les larmes aux yeux. Marie et Chloé sont là, je suis vidé, 7h23. Un peu plus que l'objectif, mais je dois reconnaître que je n'ai pas pris volontairement le départ dans les meilleures dispositions. Et surtout le plus important, j'ai conjuré ces deux années où les blessures ne m'ont pas épargnées.

Voilà un petit récit comme si vous y étiez, maintenant il faut reprendre, plutôt finir la préparation, mais de ce que j'ai vu ce we, nous avons tout bon, en réintégrant une alimentation plus énergétique tout devrait bien se passer.

04 juin 2010

2 jours intensifs... Du 4 au 6 juin

A la fin de notre week-end de pentecôte à Cham', nous n'avions qu'une envie... y retourner. 15 jours plus tard, nous y étions. Chargement rapide de la camionnette le vendredi soir et départ en fin d'après-midi. Génial !
On arrive aux environs de 21h30 à Montroc, une petite commune appartenant au domaine de Chamonix-Mont Blanc. Alors que nous cherchions un lieu pour passer la nuit, une biche traverse la route. Époustouflant! Surtout qu'elle s'arrête à deux pas du véhicule et nous fixe, un moment qui nous paru durer une éternité.

Le lendemain matin, après une grasse matinée imprévue, nous partons pour l'aiguillette des Posette via le col des Montets.

Comme partout en France, le soleil est au rendez-vous. Dès les premières foulées, je comprends que ca va être hard today. En fait, même si j'avais le souffle, mes jambes ne suivaient pas. Et les montées... n'arrangent rien.

Néanmoins, il faut avancer et c'est ce que je fais. Heureusement, la motivation est là et au bout d'une heure d'ascension, nous arrivons au col des Posettes.

Nous étions aux portes de la haute montagne. Végétal et minéral se disputent le terrain. Des paysages montagneux à perte de vue. Et à l'arrivée à l'aiguillette des Posette...indescriptible! En fait, l'effort est largement récompensé.
Pour la descente, une série de single track sur lesquels nous pouvions courir avec en point de mire notre lieu de départ. Que du bonheur ! En plus, nous avons la chance de voir deux biches et un cerf sur le dernier kilomètre de notre sortie.

Après nous être installés au camping, une bonne douche bien méritée, un déjeuner délicieux et une sieste suivie de quelques massages, nous allons nous promener dans Chamonix et nous désaltérer dans un bar où nous avons pris nos habitudes.
Stef en profite pour s'acheter des bâtons Lekin en carbone pour résoudre mon problème et se faire plaisir par la même occasion. En effet, depuis un mois je cherchais des bâtons 2 brins, légers, qui m'aideront à gravir les 2500m D+ journaliers... Malheureusement, vu mon budget : 50€, seuls les bâtons Decathlon du team correspondaient à mes besoins. Or ils étaient en rupture de stock. Ce problème résolu grâce à Stef. Il ne me reste plus qu'à acheter le Zsport Runline et un tee-shirt de course à pied supplémentaire.

Le samedi soir, nous décidons du chemin que nous allions faire le lendemain. Une petite sortie cool vu que nous devions retourner en Alsace dans l'après-midi. Le trajet sera Chamonix, Le Flégère, Planpraz, Chamonix.

Lever aux aurores, et départ aux environs de 8h30 pour éviter les chaleurs.
La montée jusqu'à la Flégère est magnifique et le passage par la terrasse du refuge Le Floria est exceptionnel. 
Arrivé à La Flégère, nous nous lançons à l'assaut de Planpraz. Au départ, des singles tracks qui montent, descendent, montent et re re montent. Alors que Planpraz est en vue, nous commençons à galérer. Eh oui, il y a encore de la neige et les pistes de ski sont pas franchement praticables : la fonte rend le sol neigeux instable. Après avoir joué à saute mouton entre les rochers, après quelques séances de glissades maîtrisées, des demi-tour en raison de chemins bloqués, nous arrivons enfin à Planpraz. Sérieusement, on a perdu au moins 30 minutes à tourner en rond pour trouver un chemin praticable. De plus, le ciel commencait  à se couvrir de nuages plus que menaçants.

La descente... vertigineuse.

En fait, lors des premiers kilomètres, nous étions dans une combe qui avait déjà subi quelques glissements de terrain. Pour les derniers kilomètres, se sont de larges chemins interminables. Mais bon, on y est tout de même arrivé. Une chose est claire, cette sortie cool était devenue une sortie d'entraînement assez corsée.

Après une douche rapide au camping, une salade façon Marie au col des Montets et une descente jusque Martigny (Suisse) assez rapide, nous prenons l'autoroute et pensons être à Triembach aux environs de 18h30... Une douce illusion! En fait, après 5km d'autoroute, nous nous retrouvons à l'arrêt en raison d'un accident. Finalement, les policiers nous demandent de prendre l'autoroute à contre sens pour accéder à une voie de secours. Quel bonheur de rouler à nouveau, après 1h30 d'attente, même si la route ressemble à un chemin vicinal. Manque de chance, arrivée à l'entrée d'autoroute la plus proche, nous sommes à nouveau dans un bouchon... en fait c'est un nouvel accident de voiture juste à l'entrée en question. Aussi, nous continuons jusque la suivante. Et pour terminer ce trajet retour en beauté, nous aurons également droit à une pluie torrentielle accompagnée de grelons... Au final, arrivée à Triembach à 21h.
Une chose est claire, même moi qui roule mal je peux dire que les automobilistes suisses ont une conduite vraiment très particulière.


De we_chamonix_05_06_juin