Retour sur les Crêtes

Les Crêtes Vosgiennes… 33km et 1000m de D+. La Mecque du trailer alsacien　: des paysages magnifiques et un parcours type montagnes russes.

Pour moi, c’est une première, je passe au-dessus des 25bornes en compét’. Les derniers jours précédant la course, j’en menais pas large. Comment vais-je réussir à gérer les coups de moins bien　? comment mes jambes vont tenir　? D’autant plus que je m’étais fixée un temps assez ambitieux　: 3h10 alors que je n’avais aucune base de comparaison et je ne connaissais absolument pas le circuit… Heureusement, Stef et Christophe étaient là et c’est le mental qu’ils ont réussi à booster　!

Donc, dimanche 21 août, après un réveil aux aurores, on est sur le Start à 9h30.

Markstein – Col de la Schlucht

Mal placé au départ, Stef m’aide à remonter pas mal de concurrents. On enchaîne ensemble les premiers kopf (sommets). Les montées sont courtes mais le % est fort et nous oblige à marcher pour s’économiser. Au 12^ème kilomètre il me laisse prendre le large à cause d’une vilaine douleur au mollet.

Je continue à jouer aux montagnes russes jusqu’au Hohneck, le point culminant de la course. Superbe paysage mais un vent… au point que je dois lutter pour ne pas me faire renverser par une rafale (c’est bien beau d’être un poids plume mais il y aussi des inconvénients…).

Je fais la descente jusque la Schlucht en mode cool, histoire de bien me ravitailler et être "fraîche" pour la partie corsée du parcours.

Col de la Schlucht – Blancrupt

2h04 de course, j’ai encore un peu plus d’une heure pour faire les 11 derniers km et leur 300m de D+. Ca parait facile sur le papier mais en fait, c’est tout l’inverse. Le terrain est très cassant, il faut passer de gros blocs de rochers et courir sur des portions où mettre deux pieds l’un à côté de l’autre est impossible. Et avec la fatigue gare aux entorses…

Sous les conseils de Christophe et Stef, j’avais gardé du jus pour cette partie, et ça a payé　! Alors que de nombreux coureurs sont passés en mode rando, j’arrive encore à courir et même relancer. Un ami qui a tenté de m’accrocher a d’ailleurs été surpris de me voir réussir à garder une allure régulière et une foulée fluide alors que nous avions déjà 20 bornes dans les jambes.　;-)

Cette dernière partie n’a malheureusement pas été que du plaisir. Des douleurs au mollet m’ont tout de même ralenties, le mental a un peu flanché mais j’ai tout de même tenu. Je me suis même surprise à lâcher les watts sur les 3 derniers km.

Au final, 3h11"26, une 103^ème place (alors qu’au 5^ème km, j’étais 200^ème), 8^ème féminine et 6^ème sénior. Et la cerise sur le gâteau, des chalengers de renom avec Samir Baala (Champion de France de Marathon qui s’essaie au trail…), Constance Devillers (championne d’Europe de course de montagne), Christine Poyet (top 10 du Marathon du Mont blanc) et les sœurs Kuster (pointures au niveau régional).

Même si j’étais totalement rincée à la fin de cette course, je suis hyper contente. Je me suis dépassée, physiquement et mentalement. Je vois déjà les bénéfices des quelques semaines d’entraînement sous la houlette de Christophe et sérieusement…

C’est bon pour le moral　!　!　!

Je commence à gagner en vitesse, j’encaisse les montées de mieux en mieux et malgré la fatigue ma foulée reste fluide. Le seul point où j’ai pêché sur cette course, la fin où malgré la hargne, la fatigue m’empêchait d’aller plus vite. Mais là, je m’inquiète pas car c’était une première et à mes yeux, ça ne prédit que du bon.

En tous les cas, comme je le disais dans mes "Premières impressions", une très belle course mais surtout de très belles rencontres!