22 mars 2011

ROUFFACH 1er dossard


Dimanche 7h30 direction ROUFFACH, , jusque la j'avais toujours fait le trail du petit ballon, mais je ne suis pas prêt donc ce sera une grande première, avec le circuit des grands crus. Mon dossard m'ayant été offert par l'organisation et l'ALSACE EN COURANT, j'ai rendez vous avec NICOLAS pour une photo sur la ligne de départ à 8h45.

(photo l'Alsace en courant avec GREGORY SCHMITT le futur vainqueur)

Photo faite, je décide contrairement à mon habitude d'effectuer un léger échauffement, d'autant que le départ est en cote et que je sais que cela va partir vite, quelques accélérations, les sensations ne sont pas bonne du tout, j'ai le souffle court et les jambes dans le dur. Je croise JOSEF (alias LOUPI), on échange quelques mots, puis direction la ligne de départ pour voir partir le trail long, j'y retrouve Philippe et Alexandre qui on décidé de faire le long, dommage je me voyais bien resté au contact et ainsi pour une fois ne pas faire la course seul.

Le trail parti il nous reste 30 minutes à attendre, encore quelques lignes droites, et puis MARIE et CHLOE partent pour WESTHALTEN ou elles verront un premier passage de la course.

Coups de pistolet, c'est parti pour 25 bornes et 800m de D+, le chrono est déclenché, compte tenu des sensations, et surtout de l'hernie, j'adopte un rythme en dedans, je me suis fixé deux tableaux de marche, le plus rapide à 11 km/h de moyenne (2h20)et j'ai mémorisé les temps de passage à différents endroits, la première partie dans les vignes jusqu'à westhalten se passe bien et rapidement, je ferme la marche d'un groupe et on aperçoit encore la tête de course, j'arrive au pieds de la première grosse montée en peu en avance sur mon objectif.
J'avais à plusieurs reprises été tenté d'adopter une stratégie de course opposée à mes aptitudes, je suis plutôt à l'aise en montée mais manque de vitesse sur le plat et sur les relances, cette fois, c'est l'occasion, je vais m'astreindre à monter les parties les plus raide en marchant vite (très vite) et relancer le plus possible, le pourcentage est suffisamment important pour que les coureurs ne fassent pas une différence trop importante sur les marcheurs, dès que nous attaquons la partie sur les chaumes je peux me remettre à courir, le souffle n'est pas coupé et la relance est efficace, je rattrape et double rapidement ceux qui m'avaient dépassé dans la montée, c'est décidé j'adopterais cette technique durant toute la course.
Descente sur le NEULAND et remontée sur NOTRE DAME DE HUBEL, ou se trouve le premier ravitaillement, je suis encore en avance sur l'objectif mais de 5mn cette fois, n'ayant pas prévu de faire d'arrêt à aucun ravitos, je me dit que je peux lever le pieds et récupérer tranquillement jusqu'à OSENBACH vu mon avance.

Le long faux plat avant la descente est avalé facilement, je passe quelques coureurs, le SUUNTO me donne une vitesse de 12 km/h, et si cette stratégie s'avérait payante, d'habitude je souffre sur ces parties et elles me paraissent interminables. J'assure la descente c'est là ou je dois faire gaffe à cause de la hernie.

Me voilà à OSENBACH, j'ai demandé à MARIE de se placer à la fontaine, à la sortie du village, juste avant la grosse montée, j'y arrive en 1h02 (1h05 prévu), MARIE et CHLOE m'échangent mes deux gourdes, je prends un gel et c'est reparti.

Je reprends ma stratégie de marche sans m'affoler des quelques places perdues que je sais maintenant pouvoir regagner dès que la pente se fait plus douce. Au sommet du raidillon, LAURENT me rejoint, nous papotons un brin dans le single track suivant, je le suis durant tout ce single puis le laisse partir décidant de rester sur mon rythme.
Il n'y a plus qu'un raidillon ou je devrais marcher, tout le reste doit se faire en courant, si je peux, les kilomètres défilent, les jambes sont toujours bonnes et je ne suis pour le moment pas entamer, j'arrive à N.D du SCHAUENBERG en 1h32 (pour 1h40 prévu), je sais qu'il me faut environ 40-45mn pour boucler le circuit à partir de cet endroit, je ne fais pas de halte au ravito et attaque de long single en montagnes russes, on commence à ramasser les morts, ceux partis trop vite, ou pétrit de crampes, pour moi tout va bien, je continu sur mon rythme de sénateur, et commence à faire mes calculs, je sais que si je bascule après la remontée du NEULAND en moins de 2h je serais largement sous l'objectif, j'augmente le rythme, je fais la descente en allongeant la foulée, 1h58 je passe en haut de la dernière montée, un dernier single, une descente bien raide ou je pense à ceux qui auront fait plus de 40 bornes avec des quadris qui bruleront, et je me retrouve dans les rues de ROUFFACH, un œil sur le chrono, je peux être sous les 2h10, j'entends les encouragements de CHLOE et MARIE juste avant la ligne : 2h09 - 133/766 et 17 ème V2 (la troisième place est à moins de 4mn !) 17,36 points pour le trophée des vosges
Je réalise pas trop sur le coup je suis surtout satisfait d'avoir pu enfin faire une course sans problème, certes la hernie n'a pas quittée mon esprit, je n'en suis pas sortie, mais j'ai été au dessus d'elle.

Deux jours sont passés, quelques douleurs sont apparues derrière la cuisse droite du à l'hernie, mais tout le reste va bien, j'ai refais mille fois la course depuis, et si je n'étais pas resté en dedans, et si j'avais accroché LAURENT jusqu'au bout, avec des si...

Coté course, l’organisation est bien ficelée et bien rodée, la modification faite depuis l’an dernier sur la partie entre OSENBACH et N.D de SCHAUENBERG, est magnifique et bien plus intéressante à courir, et quand la météo est de la partie comme cette année, on n’est pas loin du sans faute.

Maintenant je n'ai qu'une hâte reprendre les séances d'entrainement et ré épingler un nouveau dossard, normalement ce sera le 17 avril pour la montée de l'HORODBERG.

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