06 juin 2011

Tour du Taennchel - Dimanche 5 juin 2011

C'était avec un peu d'appréhension que j'ai débuté cette course. Une semaine fatigante, émotionnellement et physiquement parlant, une alimentation pas forcément adéquate et surtout une première fois. Eh oui, jusqu'à présent la plus longue distance que j'avais faite en course était 13km et 600m D+ et le Taennchel en fait 22,5km et 800m de D+. Je croise les doigts et espère réussir à la terminer entre 2h09 et 2h04.

Malgré un ciel plus que voilé en tout début de matinée, la course se fera sous le soleil. Histoire d'avoir tout de suite un bon rythme, je décide de suivre Hélène Bachmann. Mais la partie en ville est à peine terminée que déjà elle est loin devant. C'est pas la fin du monde, je trouve mon rythme assez rapidement et attaque les premières montées assez bien placée (les 80 premiers).
La partie en forêt qui surplombe la route passe rapidement, nous sommes en fil indienne et il est difficile de doubler donc obligation de tenir le rythme. Arrivée à la chapelle, un faux plat nous mène au premier raidard. Malgré le % de pente et un terrain glissant, je vais le monter en petite foulée. L'idée est de m'éloigner progressivement de la coureuse qui me suit depuis la chapelle et cette montée achève le travail. S'ensuit un long faux plat puis une descente. Je regarde mes pulses, elles sont déjà à 180... Mauvais signe vu qu'un second raidard de 1km suit cette descente... Histoire de pouvoir l'enchaîner sans trop de difficultés, je ralentis pour récupérer. La tactique fonctionne, je reprends progressivement les hommes qui m'avaient dépassé dans la descente, il s'avère même que je vais leur donner le rythme tout le long de la montée.

Fin de la seconde montée, je pensais pas qu'elle serait si longue. Heureusement, elle n'était pas monotone car il s'agissait d'un single track et non l'un de ces chemins forestiers qui peuvent être vite lassant. Re-descente, je vois une féminine au loin derrière moi, pour ne pas me faire rattraper, je décide de ne pas ralentir le rythme malgré la montée vers le hameau qui m'attends un peu plus loin. Mlagré tout, à nouveau, de nombreux hommes me dépasseront et à nouveau je les reprendrais progressivement dans la montée.

N. B : C'est un point que je comprends pas : pourquoi ceux qui galèrent en montée, courent comme des fusées dans les descentes sans même prendre le temps de récupérer pour ensuite ne pas réussir à relancer car ils n'ont plus de souffle ?!?

La montée à la Grande Verrerie se fera sur la macadam en plein cagnard. Les derniers mètres avant le ravitaillement se feront en marchant vite (en fait, j'allais aussi vite en courant qu'en marchant, il y a même un spectateur qui a fait cette remarque en me voyant). Encore 1,5km et déjà la moitié de la course est faite. Avant de partir, je m'étais donné comme objectif d'arriver au 10ème kilomètre en moins d'1h, pari gagné, 59minutes et quelques secondes ;-). Maintenant, ce n'est plus que des sentiers ou des chemin forestiers avec en grande partie des descentes. Vu la distance qui me reste à faire, je décide de ne pas marcher mais trotinner sur toutes les parties très pentues. Au fur et à mesure, j'arrive à grapiller des places mais beaucoup des personnes dépassées me rattrapent dans les descentes.

C'est dingue de perdre tout ça juste parce que je ne sais pas courir en descente...
13ème kilomètre, avant dernier ravito, et fin de la longue descente, vient maintenant un long faux plat avant une dernière montée jusqu'au château puis une dernière descente jusqu'à la ligne d'arrivée...
Je suis toujours en forme malgré ma descente menée tambour battant. Cela me permet de tenir une vitesse de 12km/h. Personne devant moi, je suis obligée de m'imposer un rythme et ne pas ralentir. Il faut que j'atteigne mon objectif. 

Si en début de course je n'étais pas en forme et que je ne sentais pas du tout cette course, mon état d'esprit et tout autre maintenant, je veux tenir mes objectifs et si je peux faire mieux... c'est que du bonheur!
Au 16ème kilomètre, je dépasse Marjorie. Elle n'est pas du tout en forme, je l'invite à prendre ma foulée, on est si près du but. Malheureusement, elle n'arrive pas à suivre, c'est vraiment pas son jour. Arrive la dernière montée...

Avec 17km dans les jambes et ses quelques 700m de D+...pas facile mais c'est la dernière montée et ça, la tête s'en souvient. Finalement, elle passe très vite. Dernier ravitaillement avant la toute dernière descente. Je suis 4ème féminine et je compte le rester. Je ne sais pas trop où se situent les filles derrière moi. Aussi, je vais tout donner dans la descente malgré ma crainte des chutes. J'atteindrais presque les 15km/h. Sur un peu plus de 3km, la descente se fera sur un single track. Vu que j'étais hyper concentré, je n'ai pas pu profiter du paysage mais j'imagine le panorama que je devais avoir sur Ribeauvillé et son vignoble. Ensuite, la descente continue sur un large chemin forestier puis les deux derniers kilomètres se font en ville sur du macadam. Un homme m'encourage à prendre sa foulée, puis il accélère progressivement. 1h56minutes... il faut que je passe sous les 2h, je le suit. Alors qu'il n'y a plus que 700mètres à parcourir, le même homme me dit de prendre la foulée du courreur devant moi, il est crâmé et ne pourra tenir le rythme plus longtemps. Je suis son conseil et réussi même à dépasser mon nouveau lièvre 300mètres avant l'arrivée. Plus que 100mètres, Stef m'encourage et je pique un sprint pour terminer en 2h00"54sec.
Je suis vidée mais heureuse. Aujourd'hui je me dis que j'aurais tout de même pu me mettre un coup de pied au derrière pour passer sous les 2h...A 1 minutes près... (mon côté perfectionniste reprend le dessus!lol)

Au final, l'appréhension du départ n'avait pas lieu d'être. Je vais terminer 70ème au général, 4ème féminine et 3ème sénior féminine. Pour Stef, se sera un temps sous les 2h : 1h57 et une 4ème place de V2 (il aurait pu être 3ème pour 45 petites secondes...)

Maintenant, place à la préparation du Cross et Marathon du Mont Blanc. Les prochaines semaines seront sous le signe du dénivelé pour préparer nos gambettes aux montées alpines..

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